Nox Freya’s Weil: pour la diversité

Photo par Momenttom

Le 11 février, nous étions dans les Pays-Bas dans la ville d’Eindhoven pour assister à la soirée Freya’s weil de Nox. L’organisme qui a l’habitude de tenter des line ups diversifiés a voulu faire encore plus fort dans leur plus gros événement indoor. Leur promesse : 3 scènes avec de la drum and bass, du dubstep, de la bass house et d’autres styles de musique électronique.

Le klokgebouw

Le festival a eu lieu dans un bâtiment immense accueillant de gros organisateurs comme Awakening, mais aussi des petits artistes, plusieurs ateliers, des petites structures. Pour la partie du festival, quatre salles étaient utilisées dont trois scènes et un lieu pour chill avec plusieurs foodtrucks, des casiers, etc. Un fumoir assez petit mais qui ne gâche pas l’expérience du festivalier.

Pour ce qui est des trois scènes, on découvre finalement une mainstage avec deux scènes plus petites, cependant qui sont de tailles conséquentes. Et encore heureux : celles-ci doivent accueillir de gros noms de la programmation. On reste curieux de voir comment le flux de personnes est géré lors de la soirée.

L’univers enchanté de Nox

Nox est connu pour son univers mystique, enchanté, avec sa DA toujours bien soignée. Cela ne loupe pas une fois arrivé dans le festival, malgré la grandeur du lieu, chaque scène représente un univers différent. 

On tombe tout d’abord sur la Flora stage, vouée à recevoir des performances live, donc assez large avec un filet accroché sur toute la longueur du crowd. Puis on arrive sur la mainstage, du nom de Aeylinn, programmation 100% drum and bass décorée de colonnes façon antique avec des voiles arborant toute la salle, assez impressionnant. La dernière scène qui se prend par une entrée bien plus étroite est la Mystae stage qui abord un look plutôt rave, accueillant une programmation bien énervée entre dubstep et drum and bass, avec une décoration assez sombre et donc, mystique.

Photo par Momenttom

Pour tous les goûts

Comme promis, la programmation envoie de tous les côtés ! De Dirtyphonics à Habstrakt, en passant par A.M.C, chaque style est représenté par une grosse pointure du milieu. Avec tout de même une majorité drum and bass qui est bien représentée dans tous ces sous genres, de la jump up avec Turno, du techy avec notre The Caracal Project national, du beau dancefloor avec Muzz, mais aussi bien énervé avec Raiser et des bonnes grosses vibes UK jusqu’en Hollande avec John B et Mollie Collins.

Du côté varié de cette programmation, on retrouve seulement deux artistes dubstep : Eptic et Dirtyphonics, un peu mince par rapport à ce qui a été annoncé par le festival. Par contre on trouve beaucoup de diversité électronique en tout genre avec Maazel, San Holo, Apashe, Axel boy. Un pari intéressant quand on sait que le public hollandais est majoritairement dans la drum and bass. Peu de programmateurs prennent ce genre de risque et c’est un axe intéressant que prend Nox pour proposer un line up qui change des autres événements populaires. On apprécie également la représentation de la France, ça fait plaisir de voir nos frenchies avoir une part importante dans une soirée au Pays-bas !

Photo par Momenttom

La diversité aux Pays-Bas, ça marche?

On est ici sur un pari risqué qui marche plus ou moins. Hors drum and bass, le public vient pour des noms, et pas forcément pour un style. La scène alternative Flora a varié en terme de fréquentation tout au long de la soirée, très peu de monde jusqu’à Apashe où on l’a vu bien remplie, également pour San Holo et Habstrakt. Par contre hors ces très gros noms, même avec des styles similaires joués par de bonnes pointures, la salle reste assez vide.

On comprend que c’est aussi ça, de proposer ce que peu proposent : s’exposer à de petits publics pour de gros artistes. Par contre celui-ci est passionné, on voit que c’est quelque chose qu’ils attendent depuis longtemps et que cela valorise Nox aussi à leurs yeux. Et c’est aussi en faisant découvrir d’autres styles qu’on peut agrandir cette partie de la scène, et il faut bien commencer quelque part. Cependant, on peut dire que pour l’instant, la diversité au Pays-Bas, ça ne prend pas.

Une belle expérience

Il est déjà toujours plaisant de faire un évent en Hollande, mais d’autant plus avec de la variété au menu dans de grands hangars. C’est aussi l’occasion de visiter Eindhoven, qui est une petite ville tout à fait charmante. Hormis pour aller dehors on a de l’espace partout, il faut parfois réussir à se frayer un chemin dans la foule mais jamais pour longtemps.

On recommande Nox si vous n’êtes pas trop nichés dans un genre ou même un sous genre, au contraire c’est tout à fait des évènements à faire si vous aimez un peu de tout. Si vous n’êtes pas très éclectique : passez votre chemin, vous serez déçus du peu de représentation de votre style favoris dans les line ups.