Le samedi 11 novembre, l’association Phase vous propose l’exportation d’un projet dont le retour était très attendu, mais cette fois-ci dans la capitale : la GRAVE. Avec une programmation unique en son genre, le collectif lyonnais fait les choses en grand pour ce retour qui s’annonce épique !
La renaissance
Les lyonnais et sûrement d’autres se souviennent des GRAVE, ces soirées au Ninkasi Kao à l’ambiance électrique. Héritières des EZ, ces soirées regroupaient des programmations audacieuse mêlant Dubstep et Drum and Bass.
Malheureusement comme beaucoup, le Covid a eu raison de ce format. Mais l’idée du retour des Grave n’a jamais quitté l’esprit de l’association! Le président de Phase, Alexandre Pellet aka Midryaz, guide ce projet avec ferveur et passion :
“ GRAVE, c’est une véritable résurrection du dubstep. Non pas que le genre soit mort, Never Say Die, comme on disait à l’époque… mais on commençait à voir s’estomper les grosses productions d’événements du genre en France depuis le covid. Après la disparition des Animalz, Splash, Ambassad, Drop In Bass et la raréfaction des EZ… Les gros line-ups manquent ! Heureusement, on a la scène toulousaine qui n’a pas dit son dernier mot en organisant son propre Rampage… Encore un grand merci à eux ! C’est un sacré défi, surtout en dehors de Paris qui reste quand même le centre névralgique du public bass.
Puis les GRAVE aussi ont disparu post-covid… C’était un projet qu’on essayait de maintenir à flot sur Lyon pour montrer que tout ne se joue pas à Paris. Mais c’était dur, on n’a jamais réussi à être rentable. On a perdu des milliers et des milliers d’euros en ne voulant rien lâcher. Puis on s’est résigné, la scène lyonnaise n’était pas assez solide pour de nouvelles grosses soirées… et nous non plus, je pense. J’avais à peine 22 ans à la toute première, on était des enfants à part Théo qui a toujours été vieux. La pandémie étant passée, on a voulu mettre l’accent sur les plus petits projets comme les OPEN BASS, les WAVV, ou des projets alternatifs comme les BASS GARDEN qui avaient tous pour but de promouvoir la scène avec des événements à prix libre ou gratuits. Et aucun regret… on a quand même fait des open air avec plus de 1500 personnes à chaque édition à Lyon (Fête de la Musique) alors qu’on n’arrivait pas à remplir une salle avec plus de 300 personnes 3 ans auparavant malgré des line-ups de fou !!
Bref, tout ça pour dire que c’est un projet qui a toujours été là, on le regardait de loin : “Oh tiens, vous vous souvenez, ça fait longtemps hein ?”. On a fait plusieurs tentatives, que ce soit à Lyon ou à Paris pour le remettre à flot, mais c’est cette année qu’on a enfin reçu une réponse positive pour organiser cet événement. Au départ, ça devait être un autre projet, mais on ne va pas spoiler. On a beaucoup réfléchi pour ce nouveau projet, on a tout retourné dans tous les sens pour proposer le meilleur événement, mais rien ne sortait… et à force d’y réfléchir, j’ai pris du recul, j’ai regardé ce qu’on faisait, et j’ai sorti cette phrase : “Mais en fait, on ne serait pas en train de faire une GRAVE ?” Et ouais, c’était une évidence ! Tout s’est décoincé après dans la réalisation. Tout prenait sens !“
Constamment à la recherche d’une salle permettant d’accueillir un tel line up, il n’a jamais baissé les bras. Ce retour se fera donc finalement à Paris au Nexus, un grand club arborant un mapping vidéo en 360°. Mais aussi avec une nouvelle équipe parisienne menée par Clara Reuther aka īnkūbe à la production, qui saura transmettre les valeurs de l’association à ses recrues motivées comme jamais !
“ Et puis j’en ai pas parlé mais cette arrivée sur Paris rime aussi avec une nouvelle équipe toute neuve sur la capitale et prête à en découdre. On s’est tous rassemblé hier, c’était trop cool… ça motive encore plus !! J’ai trop hâte de voir la suite mais une chose est sûre, la vibe qu’on a sur Lyon sera bien représentée et c’est un point primordial pour nous. À cette heure on a pu voir pas mal de débordements dans le milieu de la fête, même en Bass qui prônait être la scène la plus safe. C’est aussi un gros point sur lequel on bosse sur le projet. Je spoil un peu mais on est en train de réfléchir à pas mal d’actions pour lutter contre les VHSS en commençant par être formés. On espère que ce projet participera à maintenir le safe place dans la Bass family !
Ah, et attends, je n’ai pas tout dit, mais la GRAVE, ce n’est pas juste du son, c’est aussi l’occasion d’en mettre plein les yeux avec des scénographies, notamment avec le show 360 qui est en train d’être réalisé par Visual DnB. On peut dire ce qu’on veut sur le Nexus, mais on compte bien l’exploiter à 200% de ses capacités pour être immergé dans un univers pensé dans les moindres détails, comme l’a teasé le peu de com qu’on a sorti pour le moment… c’est d’ailleurs un gros défi car ce sont des éléments qu’on avait pas encore autant développés et ce projet nous permet de voir au-delà de la musique, et ça, c’est vraiment hyper excitant quand on bosse dessus.
Bref, je ne vais pas tout raconter, mais tu as compris, cette soirée, c’est 5 ans d’accomplissement pour PHASE, et on ne compte pas s’arrêter là. Vive la dubstep, vive la Bass, et vive toute la communauté qui nous soutient ! ”
Une programmation unique
Il est difficile de trouver une programmation équivalente en France ou même en Europe, un point fort pour Phase qui arrive avec un projet qui ne ressemble à aucun autre sur Paris. Une volonté de ne marcher sur les plates bandes de personne mais aussi de proposer un line up différent.
En effet le Brostep perd en popularité depuis quelques années et pourtant il est toujours apprécié et manqué par un grand nombre, le b2b de Pegboard Nerds et Bossfight promet de prouver encore une fois que mélodie et puissance ne font qu’un. Le oldschool quant à lui revient en force depuis un an, il avait déjà retourné le Bellona en mai à Lyon, et cette fois-ci c’est au Nexus de prendre une sacrée leçon du professeur Emalkay. Si vous voulez réviser ou savoir à quoi vous attendre, son set est toujours disponible sur notre chaîne Youtube !
Pour sortir des sentiers battus, c’est auprès de īnkūbe b2b Trypog et de Shadient que vous pourrez vous tourner. N’ayant pas fait de dates depuis 3 ans, nous vous conseillons vivement de ne pas louper le set de Shadient! Ce producteur hors normes propose des sonorités très variées qu’il maîtrise à la perfection. Au sujet d’inkūbe et de Trypog, les plus chanceux ont pu déjà voir ce duo éclectique au Rampage Open Air en juillet sur notre scène Dubstep France !
Pour quand même faire dans la violence, on a le droit à un b2b avec deux artistes très prometteurs, Roi*, producteur acclamé et petit protégé de Infekt, et Incal, qui a déjà fait ses preuves à l’international, notamment en Israël, à Tel Aviv. S’ajoute à cette lignée Phiso, connu pour avoir eu son nom tweeté par Skrillex mais aussi pour ces productions de qualité, venu assez peu en France, sa prestation promet d’être inoubliable. Le public pourra également se défouler sur les productions puissantes de Dveight, artiste très hype du moment que le public attend impatiemment!
La soirée est déjà bien accueillie dans la capitale puisque les deux premières phases de la billetterie sont déjà écoulées! Alors ne ratez pas cette soirée qui promet d’être incroyable du début jusqu’à la fin.