Artiste unique en son genre, Maevol sera à Paris pour la Rewind de Phase qui aura lieu ce vendredi, accompagnée de Eyemc, Bizo, Azabim et Redstain. Un évènement qui propose autant de performances en live que de DJs sets. Afin d’en apprendre un peu plus sur son univers, elle a accepté de répondre à nos questions.
Comment est né ton projet ?
Il y a plusieurs naissances en réalité. J’ai commencé à mixer il y a une dizaine d’années, et dès le début, je mêlais du rap hardcore avec des musiques électroniques. Ça me permettait d’exploiter le côté provoc du rap et l’aspect fédérateur et la transe des esthétiques électroniques. J’ai décidé de rapper/chanter il y a cinq ans, et j’ai resserré ma proposition autour de la Bass Music, il y a trois ans à peu près. C’est là que j’ai fait appel à EYEMC, qui vient de la scène underground américaine, pour produire ma musique.
Quelles sont tes inspirations ?
Je suis une enfant du Big Beat, j’ai pris mes premiers « eargasms » sur The Prodigy, Chemical Brothers, Noisia, Faithless. J’ai toujours été à fond de tout ce qui sort de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, même en termes de rap/grime. EYEMC m’a fait découvrir toute une scène américaine que je ne connaissais pas (en dehors d’Eprom ou G Space) qui m’inspire beaucoup. À côté de ça, je m’intéresse beaucoup à la pop, parce que je pense que ça te garde connecté.e à ton époque et je ne veux jamais perdre ça. Des Doja Cat, Ashnikko, Charli ou Rico Nasty figurent donc aux côtés de Stuca, Borne, OnHell ou Nikita The Wicked dans mes playlists.
Tu le sens comment pour la rewind vendredi ?
Je le sens méga bien, je m’entraîne pour tout casser en tout cas. Je suis super honorée de l’invitation de Phase sur cette date, je pense qu’ils font un travail de curation formidable et qu’ils amènent quelque chose de différent en proposant une soirée Bass DJ/live. Le line-up est monstrueux et j’ai hâte de rencontrer le public parisien ! C’est aussi l’occasion pour moi de revoir mon cher ROI OS et de rencontrer tous les gars avec qui je communique sur les réseaux, dont Aza fait partie. Puis quand tu viens de Province et que tu fais de la Bass, il y a une espèce d’excitation d’être au bon endroit et d’aller rider avec ton équipe pour faire ce que tu aimes le plus au monde.
Tu as déjà fait un show de ce genre ?
Oui, c’est la formule que je propose depuis plus de deux ans, je mixe et je rappe à la fois. Je ne pourrais pas juste chanter, j’ai besoin de plus pour m’éclater sur scène. Et puis c’est une prise de risque qui rend la performance encore plus puissante, tu te mets en danger parce qu’il faut que tu maîtrises beaucoup de choses : ton souffle, tes mouvements, tes interactions avec le public, tes platines. C’est kiffant de fou.
Comment définirais-tu ta place dans le milieu de la Bass Music?
On a l’ambition de proposer quelque chose qui combine les forces de la bass music et du rap. On n’utilise pas le rap pour apporter seulement un côté festif ou banger, on essaie de faire de la place pour la musique et les paroles, la structure et le sound design sont réfléchis pour mettre tout bien en valeur et pousser le message de la chanson.
On a entendu que tu prépares un album de remix, tu peux nous en dire plus ?
Grave ! Les remix font partie de la culture dans le milieu de la bass et on a eu envie de faire revivre le projet Maevolution grâce à d’autres oreilles et visions. On a une jolie clique de beatmakers qui a accepté la mission, dont Darane, OYYO, BAWA ou encore ROI OS. Raevolution est sur la rampe de lancement et je vais en chanter quelques extraits vendredi 🙂
Une recommandation d’artiste ou de track ?
EYEMC bien sûr, qui rappe aussi en plus de produire. Le dernier album du producteur Darane, brui1t.
De plus, la soirée aborde plutôt des horaires type concert avec un début à 20h30, pas d’excuses même pour ceux qui sont fatigués, alors rendez-vous au Hasard Ludique vendredi soir les parisiens ! Prenez vos places si ce n’est pas déjà fait pour une soirée qui s’annonce unique !